Les bienfaits

Bruxelles veut évoluer vers une ville agréable et sûre, constituée d’un maillage de quartiers apaisés, centrés sur des transports en commun efficaces et favorisant les modes actifs de mobilité, des lieux de rencontres et une circulation plus fluide.

Le plan Good Move définit les quartiers apaisés comme des périmètres, aussi appelés « mailles », au sein desquels des mesures sont mises en œuvre pour réduire le trafic automobile et dissuader le transit. En d’autres mots, moins de voitures et de camions de transit afin que l’espace public soit plus accueillant et plus sécurisé pour les habitants, les usagers et les visiteurs du quartier.

Les expériences de quartiers apaisés en Région bruxelloise ou ailleurs mettent en évidence les principaux bienfaits apportés par cette nouvelle vision de la ville.

Bienfait # 1 = meilleure qualité de vie et convivialité

Un quartier apaisé offre à ses habitants, usagers et visiteurs un espace public sécurisé au sein duquel la pression du trafic automobile motorisé est significativement diminuée. Grâce à un plan de circulation qui reporte le trafic de transit sur des axes routiers structurants extérieurs, grâce aussi aux aménagements et à la verdurisation des rues et des places, le quartier retrouve une convivialité, devient lieu de rencontres entre les habitants, lieu de jeu et de vie pour les enfants, espace propice aux loisirs et cadre humain pour le commerce de proximité.

Bienfait # 2 = trafic apaisé, sécurité routière

Moins de trafic motorisé qui traverse le quartier, c’est aussi une amélioration immédiate de la sécurité routière et du sentiment de tranquillité pour les adultes et les enfants. Le plan de circulation, les aménagements, les trottoirs et tous les dispositifs physiques font en sorte que moins de voitures se croisent ou se doublent, que les piétons et cyclistes sont plus visibles et bénéficient d’espaces propres.  Bien entendu, toutes les rues d’un quartier apaisé sont des voiries de quartier, qui, par définition, n’autorisent pas en Ville 30 une vitesse supérieure à 30 km/h.  Une offre renforcée de transport public et de multimodalité, à côté des conditions plus agréables et sécurisantes pour la marche et le vélo, permettront à chacun de pouvoir se déplacer autrement qu’en voiture selon ses besoins.

Bienfait # 3 = un air plus pur

La pollution du trafic motorisé est, on le sait, une des causes majeures de la dégradation de la qualité de l’air en ville.  Les rejets de gaz polluants et de particules fines provenant du transport routier provoquent une augmentation des troubles et des affections respiratoires (dont l’asthme par exemple), des irritations des yeux et des parois nasales, des maladies cardiovasculaires, des maladies cardiaques et des cancers du poumon. Au sein d’un quartier apaisé, le trafic motorisé diminue de 35%.  La préservation de la santé des habitants des quartiers apaisés, mais aussi de ceux qui y vont à l’école ou y travaillent, est un bénéfice à la fois immédiat et à long terme d’un environnement assaini.

Bienfait # 4 = moins de bruit, meilleur sommeil

C’est, en ville, un ennemi insidieux, mais bien présent, de jour comme de nuit : le bruit !  Les activités humaines en ville génèrent nécessairement un certain niveau de bruit, mais au-delà de certains seuils de décibels, on rentre dans des niveaux qualifiés de bruyants ou très bruyants, qui deviennent nocifs pour la concentration ou la qualité du sommeil de chacun, mais aussi toxiques pour la santé mentale et physique.  Diminuer le bruit en ville est l’objectif du plan quiet.brussels.  Apaiser les quartiers est le principal moyen pour atteindre ce but.  La circulation routière étant le premier facteur de bruit, il est manifeste qu’en diminuant le nombre et la vitesse des véhicules motorisés, en déviant le trafic de transit en dehors des quartiers apaisés, on y réduit le bruit aussi bien diurne que nocturne.

Bienfait # 5 = un quartier plus vert, une ville plus durable

75 % de la population mondiale vivra en ville en 2050.  Les villes sont en première ligne dans le combat contre le dérèglement climatique.  Dans le cadre du plan Energie-Climat, Bruxelles s’engage à relever sa part du défi.  A côté des enjeux liés aux bâtiments, au chauffage ou aux industries, la Région s’engage à réduire les besoins en mobilité émettrice de gaz à effet de serre et énergivores.  L’atteinte de cet objectif repose avant tout sur la mise en œuvre du plan régional de mobilité Good Move, qui a retenu comme mesure-phare l’apaisement des quartiers, à côté de l’amélioration de l’offre de transports publics. Les espaces libérés sont appelés à se verduriser, protégeant les habitants des vagues de chaleur et réduisant les émissions de CO2 dans l’atmosphère.  Une fois encore, moins de trafic motorisé dans nos quartiers, c’est bien pour les générations actuelles mais aussi pour les générations futures.